L'art de faire des tortillas
“Il faut croire en soi et se concentrer. Les moyens arrivent, mais cela demande une grande persévérance et beaucoup de passion.”
Daniel est arrivé en Belgique en 2005 après des études en électronique en Russie. À Bruxelles, il a commencé sa vie professionnelle comme aide dans divers restaurants pendant ses années d’études, où il a découvert sa passion pour la cuisine. Sa carrière a pris forme lorsqu’il a eu l’occasion de travailler aux côtés de chefs étoilés de la capitale, qui lui ont transmis l’art de la cuisine. Lors d’un voyage au Mexique, Daniel est tombé amoureux de la tortilla de maïs traditionnelle. Grâce à une famille d’accueil, il a pu apprendre une recette ancestrale, transmise de génération en génération depuis l’époque des Mayas. À son retour en Belgique, il a voulu faire connaître cette tradition et cette technique uniques. Avec le soutien de microstart, il a pu transformer cette passion en une entreprise. Ses tortillas, soigneusement élaborées grâce à un procédé à trois étapes de cuisson, se distinguent par leur goût et leur qualité. Comme il le dit : « C’est plus qu’un style, c’est un art. » À l’aide d’une machine spécialisée, il parvient à créer une texture et une saveur qui rappellent les vraies tortillas mexicaines. Le parcours entrepreneurial de Daniel n’a pas été facile. Il a rencontré de nombreux obstacles, notamment l’accès au financement. « C’est bien de rêver, mais il faut être réaliste, » dit-il en se rappelant ses premières démarches auprès des banques, qui ont refusé de l’aider en raison de son manque de garantie et d’historique d’entreprise en Belgique. C’est finalement grâce à microstart qu’il a pu obtenir le soutien financier nécessaire pour lancer son projet. Outre le financement, les barrières administratives et l’accès à l’information ont représenté des défis considérables. « Quand on n’est pas né en Belgique, il est difficile de trouver les informations exactes pour démarrer. Les lois, les procédures... tout est compliqué quand on ne connaît pas le système. » Cependant, Daniel n’a jamais baissé les bras : « Il faut croire en soi et se concentrer. Les moyens arrivent, mais cela demande une grande persévérance et beaucoup de passion. » Aujourd’hui, Daniel fournit ses produits à divers restaurants et magasins latino-américains en Belgique. Son parcours montre que, même avec des obstacles considérables, il est possible de transformer un rêve en réalité. En partageant un savoir-faire traditionnel, il a su créer une entreprise qui est bien plus qu’un commerce : c’est la transmission d’une culture et d’une passion, tout en ouvrant la voie aux autres migrants qui souhaitent eux aussi réaliser leurs rêves.